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La vie économique et sociale à Ambert en Livradois de 1580 à 1661

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Le quartier Montorgueil dans la seconde moitié du XIXe siècle. L’« Haussmannisation » et ses conséquences au niveau des structures sociales et économiques d’un secteur de Paris

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La ville de Pamiers au début du XVe siècle

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L’architecte Etienne-Hippolyte Godde (1781-1869)

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La chancellerie près le parlement de Bretagne

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L’ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles

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La vigne en Beaujolais au Moyen Âge

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La France au Levant pendant l’ambassade du marquis de Bonnac (1716-1724)

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L’hygiène alimentaire des soldats de l’armée de terre française (vers 1770-1880)

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L’abolition des capitulations et la suppression des tribunaux mixtes en Egypte (1937)

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Raimond VII de Toulouse et la paix de Paris (1229-1249)

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La représentation diplomatique française en Russie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle

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L’ecclesia universa comme sujet de droit. Enquête à travers le Décret de Gratien

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La pratique de l’épigraphie dans l’ordre de Cluny (909-1300)

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Guillaume de Saint-Lô, un prédicateur à l’œuvre au XIVe siècle

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Vivre la liturgie dans la cathédrale de Marseille au XIVe siècle. Édition et étude de l’ordinaire de la Major

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Amore dei : dire, revendiquer et vivre la pauvreté au XVe siècleune étude des pétitions et suppliques à San Severino Marche et Macerata (1440-1470)

Thèse non numérisée. Résumé : La voix du pauvre a toujours été difficile d’accès pour l’historien. Malgré les filtres, les requêtes adressées aux communes italiennes au Moyen Âge tardif dévoilent derrière le terme pauvre une subjectivité. Ces autoportraits font jaillir de la masse de l’indigence des profils très divers. Les visages du dénuement sont familiers, la pauvreté laborieuse y a sa place à côté des groupes traditionnels de veuves et d’orphelins. Le lexique de la pauvreté est précis mais ne suffit pas à fonder une conscience de groupe chez des personnes si différentes : seul l’aiguillon du manque les réunit. Au-delà des catégories, l’identité sexuelle établit une autre divergence dans la manière de vivre la pauvreté. Fondé sur l’autorité masculine, le régime de genre accorde à l’homme une responsabilité lourde de conséquence quand le dénuement le frappe. Impuissant à remplir ses devoirs, son indigence est honteuse. La femme, légitime à la faiblesse, présente une forte conscience de ses droits lorsque le veuvage l’appauvrit. Car si les requérants sont des pauvres secourus, ce dialogue les dévoile en individus agissants, capables de mobiliser les normes. Leur rhétorique est adaptée à leur demande et à leurs interlocuteurs, déployant parfois un raisonnement revendicatif qui ébauche l’idée d’un droit à être secouru. Dans ce jeu de miroir entre requêtes et réponses de l’autorité communale se dégagent les droits et les devoirs de chacun. L’idéologie communale est réaffirmée par les deux partis et par elle la suprématie de la communauté sur l’individu. Si la solidarité apparaît comme nécessaire à la cohésion de la collectivité, ses membres y ont droit parce qu’ils sont prêts à lui être sacrifiés.

Saint-Omer, un collège et ses livres : étude des livres et de la bibliothèque du collège des jésuites anglais de Saint-Omer (1593-1762)

Thèse non numérisée. Résumé : En 1593, le jésuite Robert Persons fonde un collège pour l’enseignement de la jeunesse anglaise à Saint-Omer, dans les Pays-Bas espagnols. Le collège, bien qu’étranger, s’insère peu à peu dans le tissu urbain et devient un véritable acteur de l’économie audomaroise. Loin de concurrencer les imprimeurs locaux, la presse du collège joue un rôle moteur dans l’activité typographique de la ville. Si la collection ne constitue tout d’abord qu’un centre d’approvisionnement pour la province anglaise de la Compagnie, la bibliothèque se stabilise et grandit au fil des dons mais est détruite par deux incendies (en 1684 puis en 1725). Malgré tout, les efforts déployés par les Jésuites pour institutionnaliser leur collection sont lisibles aujourd’hui dans les livres : reliure, ex-libris, cotation. L’impression en 1752 d’un catalogue imprimé atteste ainsi de la vitalité de l’institution à la veille de sa suppression. En outre, d’autres bibliothèques coexistent au sein du collège pour répondre aux différents besoins : bibliothèque du préfet, bibliothèque de la sodalité, bibliothèque des écoliers. Les usages de la bibliothèque et du livre par les jésuites sont diversifiés : à la lecture personnelle s’ajoute la lecture vocale, au réfectoire et dans la liturgie, destinée à façonner une identité commune. La bibliothèque apparaît en outre comme le réceptacle de la mémoire du collège et de la province et représente ainsi un outil de travail précieux pour écrire son histoire. En contraste, les livres des écoliers, constellés de gribouillis en tous genre et échangés en l’espace de quelques mois passent pour de véritables objets de consommation, délaissés aussi vite qu’inusités. La cohabitation de deux populations au sein de la même maison met ainsi en exergue les différentes approches du livre.

La grande armée victorieuse : culte de la victoire, culture de la récompense (1804-1815)

L’épopée napoléonienne, ses multiples victoires, ses différentes récompenses ont marqué l’histoire militaire, et l’historiographie de la période. L’étude des deux notions de victoire et de récompense, appuyée notamment sur les témoignages de soldats de la Grande Armée, permet de comprendre les enjeux de la gestion impériale des succès militaires et de l’économie des distinctions et de la gloire, dans la prise de pouvoir de Napoléon et la consolidation de sa dynastie. Au coeur de l’armée impériale, la victoire et les récompenses jouent un rôle primordial. En effet, objet d’un véritable culte, la victoire militaire permet l’extension territoriale et politique de l’Empire. Par la réutilisation de l’ancienne notion d’honneur, Napoléon, chef de guerre, galvanise ses hommes, les fait rêver de récompenses, les fait marcher à la victoire. Ce lien étroit entre la victoire et les distinctions s’incarne alors dans les récompenses que l’Empereur accorde aux soldats victorieux. Ces récompenses, de plus en plus nombreuses alors que l’Empire s’étend, s’ancrent dans une véritable économie de la gloire, constituée d’acteurs, de textes, de cérémonies, qui permettent de définir qui a droit, ou non, à la reconnaissance impériale. Cette gestion des succès militaires et des récompenses qui en découlent, s’inscrit dans un projet mémoriel plus vaste. Par le biais des héros de la Grande Armée, de ses symboles, notamment de ses drapeaux, mais aussi de l’art, Napoléon perpétue, pour la postérité, le souvenir des faits d’armes remportés sous ses ordres, et assure à ses successeurs, des fidèles habités par l’honneur et la gloire. Le souvenir de ces soldats et des combats impériaux, les souverains du XIXe siècle continuent de l’exploiter. À travers l’étude de la victoire et de la récompense napoléoniennes, il est ainsi possible de mettre en lumière, et d’analyser, la relation que Napoléon entretient avec ses soldats, et réciproquement, et l’utilisation qu’il en fait, pour fonder son pouvoir.

"Conserver la santé des gens de mer" : la littérature médicale française sur les marins (XVIIIe siècle-début du XIXe siècle)

Le développement du commerce maritime et de la guerre sur mer durant l’époque moderne entraîne l’apparition de modes de vie inédits et extrêmement durs. Dès la fin du XVIIe siècle, des médecins français se mettent à écrire spécifiquement sur la santé et les conditions matérielles d’existence des marins. Se révèle progressivement, au travers de ces écrits, et particulièrement des imprimés, un discours médical spécialisé en cours de structuration, principalement sous l’influence des auteurs britanniques et sous la pression de la monarchie et des officiers inquiets des pertes de la guerre de Sept Ans. Ces ouvrages ne sont toutefois pas seulement liés au contexte de rivalité et d’échange franco-britanniques comme en témoigne la continuité des publications par-delà les bouleversements révolutionnaires. Ils répondent surtout aux besoins de l’intégralité du monde maritime. Il s’agit donc de renseigner les profanes que sont les officiers, les capitaines et plus rarement l’ensemble des marins, de les engager à prendre des mesures pour protéger leurs hommes et d’encadrer l’action des soignants embarqués. Ces ouvrages concourent bien plus à la préservation de la santé de ces marins qu’à la réforme et à l’adaptation de leur prise en charge médicale. Cette étude s’intéresse aux conditions de naissance et de développement d’un genre littéraire dédié à la « conservation de la santé des gens de mer » en France du début du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle. Ce questionnement se prête à l’analyse des aspects rhétoriques, littéraires et épistémologiques de ces imprimés tout autant qu’à l’exploration des conceptions et pratiques au service de la santé des hommes d’équipage.

Du héros anonyme au soldat oublié : l'agent de renseignement. L'exemple du réseau Turma-Vengeance de 1940 à l'après-guerre

Le contexte particulier de la Seconde Guerre mondiale et de la création, à Londres, d’un gouvernement français se voulant légitime dans le cadre de la poursuite de la lutte, favorise, dès 1940, l’émergence d’une nouvelle sorte de combattant : l’agent de renseignement des réseaux de Résistance. Figure inédite de patriote contraint de se muer, dans son propre pays, en espion, et stigmatisé comme tel par les propagandes tant allemandes que vichystes, l’agent de renseignement occupe une place contradictoire au sein de l’histoire du second conflit mondial. Turma, réseau de renseignement dont les bases sont jetées dès la fin de l’année 1940 en zone occupée par Victor Dupont, apparaît comme le vecteur d’une approche diversifiée et renouvelée de la figure de l’agent de renseignement intérieur. D’abord membre nécessairement effacé de la structure collective qu’est Turma, qui se démultiplie en sous-réseaux complexes, l’agent de renseignement, appréhendé à partir de documents issus de la clandestinité, de témoignages, et de documents produits par les services de liquidation des réseaux après la guerre, apparaît en fait comme l’élément central de la guerre secrète, se situant au cœur du processus de renseignement. Élément initiateur de la chaîne de l’information, il se décline en agents de renseignement, qui recueillent l’information, et en agents du renseignement, qui sont autant d’auxiliaires indispensables à l’élaboration du renseignement. Unique moyen pour les Alliés de connaître la situation en France occupée, l’agent apparaît alors pour l’occupant, comme l’ennemi n°1 à traquer. Combattant inédit, soldat effacé mais indispensable, il est victime, entre histoire et mémoire, de cette position centrale mais trop particulière qu’il occupe, malgré lui, au cœur du second conflit mondial.

Ambassade, bords de Neva : la mission de Maurice Bompard à Saint-Pétersbourg aux lendemains de la "lune de miel" de l'alliance franco-russe (1903-1908)

Thèse non numérisée. Résumé : À l’été 1902, Maurice Bompard est choisi par Théophile Delcassé pour représenter la France en Russie en qualité d’ambassadeur. Le diplomate est chargé par son ministre de préserver la collaboration politique et militaire entre les deux puissances dans le cadre de leur alliance et d’approfondir leurs liens dans le domaine économique. Mais alors que la IIIe République engage une politique extérieure ambitieuse sur le Vieux Continent, l’alliance franco-russe paraît fragilisée. Elle est par ailleurs mise à l’épreuve des crises internationales – la guerre russojaponaise et la première crise marocaine – qui surgissent au début du siècle, à une période où la contestation révolutionnaire croît dangereusement en Russie. Lorsque Bompard arrive à Saint- Pétersbourg, l’harmonie entre les deux partenaires est donc loin d’être parfaite et le contexte promet de compliquer sa mission : la « lune de miel » de l’alliance franco-russe est passée, comme le déplore l’ambassadeur dans les mois qui suivent sa prise de poste. Cette étude, qui porte sur l’ambassade – dans toutes les acceptions du terme – de Maurice Bompard à Saint-Pétersbourg entre 1903 et 1908, s’intéresse à la singularité du séjour du diplomate sur les bords de la Neva. Son ambassade n’est pas seulement révélatrice du quotidien professionnel et privé d’un représentant de la Carrière, elle-même soumise à de profonds bouleversements dans les années qui précèdent la première guerre mondiale, à l’étranger au début du XXe siècle ; elle incarne aussi un monde global en mutation, au sein duquel les diplomates assistent autant qu’ils contribuent à la polarisation du système géopolitique européen.

Le château de Montceaux-lès-Meaux : architecture, ameublement et vie sociale sous Catherine de Médicis, Gabrielle d'Estrées et Marie de Médicis (1556-1642)

Thèse non numérisée. Résumé : Le château de Montceaux et le vaste domaine qui l’entoure, avec basse-cour, parcs, jardins et capitainerie, ont été la résidence de Catherine de Médicis, Gabrielle d’Estrées et Marie de Médicis, entre 1556 et 1642. Château de chasse, résidence secondaire de la Couronne, quasi satellite de Fontainebleau, Montceaux est aussi fréquenté par Henri IV et Louis XIII qui l’apprécient particulièrement. Propriété féminine, le château est représentatif de l’évolution du statut de la reine comme figure politique et curiale dans la seconde moitié du XVIe siècle, notamment à travers le développement des commandes artistiques et des projets architecturaux à visée symbolique. Les architectes royaux s’y sont succédé : Philibert Delorme, Jean Bullant, Jacques II Androuet du Cerceau et Salomon de Brosse. Les deux derniers sont à l’origine du magnifique château qui se dresse, au début du XVIIe siècle, sur une éminence surplombant la vallée de la Marne à trois lieues de Meaux. Si Montceaux peut être regardé comme marginal parmi les édifices royaux, c’est du point de vue architectural : tout en illustrant le goût pour une architecture animée et pittoresque au xvie siècle, il sert de prototype à l’élaboration du château français du xviie siècle. De même, il s’inscrit dans la tradition des châteaux en brique et pierre, dont il offre un exemple inédit et raffiné. L’inventaire dressé en 1599 après le décès de Gabrielle d’Estrées offre un tableau très complet du mobilier et des objets d’arts que pouvait posséder une maîtresse royale au faîte de la faveur. Montceaux est abandonné au xviiie siècle, et presque entièrement détruit au XIXe siècle ; il n’en subsiste que des ruines, encore assez évocatrices.

Les Dumont, 1660-1788 : une famille au service de la sculpture au XVIIIe siècle

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L'Anti-Lucrèce du cardinal de Polignac : édition, traduction et commentaire du livre IV De motu

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Goscinny aux commandes : la politique rédactionnelle du journal Pilote (1959-1974)

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Le Conseil d'État de la Libération à l'avènement de la IVe République

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Une activité artistique parisienne à la fin du Moyen Âge. Le travail des métaux cuivreux : acteurs et production (XIVe siècle - 1540)

Thèse non numérisée. Résumé : A partir du XIVe siècle, une frange d’artisans parisiens se spécialise dans la production d’objets de cuivre et de bronze fondus, destinés principalement à orner les églises, et, plus rarement, les intérieurs domestiques. Cette étude se fonde sur le repérage des individus actifs à Paris, ainsi que des oeuvres qu’ils ont produites, autant pour la capitale que dans le reste du royaume. A partir de ce repérage, il est possible de mieux connaître ces artisans et les oeuvres qu’ils produisent. Organisés en métiers, dont les statuts ne correspondent pas toujours à la réalité de leur travail, les fondeurs et les chaudronniers s’entourent d’un atelier et travaillent à plusieurs pour fondre les objets les plus volumineux. Leur production répond à une commande, passée le plus souvent par de grands laïcs et ecclésiastiques, et formalisée dans un marché avant d’être livrée et vendue. Le commerce de leur production ainsi qu’une activité complémentaire de spéculation immobilière et l’exercice de charges offrent à ces artisans, souvent bourgeois de Paris, un niveau de vie confortable ; certains d’entre eux servent dans l’artillerie du roi. Leur production, quant à elle, est véritablement une production d’objets d’art, malgré le recours fréquent des artistes à l’imitation. Ces oeuvres, ornées du répertoire décoratif prisé de cette fin de Moyen Âge, sont d’ailleurs parfois signées. L’étude de ces différents aspects permettra de lever le voile sur un pan de l’artisanat parisien méconnu, dont la production a en grande partie disparu aujourd'hui.

Les yeux qui fascinent : Georges Franju, un cinéaste dans l'histoire. Poétique du documentaire et mémoire du cinéma

Thèse non numérisée. Résumé : Georges Franju est un cinéaste français de la seconde moitié du XXe siècle qui occupe une place singulière dans l’histoire du cinéma. Cofondateur de la Cinémathèque française en 1936, il devient un pionnier du cinéma fantastique français durant les années 1960. Mais il est d’abord un pionnier du court métrage documentaire durant les années 1950. Son premier film, Le Sang des bêtes (1949), est l’objet d’un retentissement international. Franju jouit même d’une image d’anarchiste après avoir réalisé un pamphlet antimilitariste, Hôtel des Invalides (1952), et se pose en victime de la censure. Ses films développent enfin une conception esthétique du documentaire, tendant vers le surréalisme, et l’imposent comme un des principaux représentants de l’école française du court métrage documentaire. Dans le même temps, Franju contribue à la construction d’une mémoire du cinéma en France de différentes manières. D’abord, il s’investit dans des institutions patrimoniales, comme la Cinémathèque française. Ensuite, il participe à la reconnaissance de pionniers du cinéma des premiers temps, comme Georges Méliès et Louis Feuillade. Franju a en fait un rapport privilégié, quasi obsessionnel, au cinéma muet. Son film Les Yeux sans visage (1960) est un hommage distancié à l’expressionisme allemand, qui le fascine. Ses prises de position contribuent enfin à l’élaboration d’un panthéon du cinéma français. Franju est ainsi un exemple de cinéaste cinéphile, un type de figure essentielle dans la construction d’une mémoire du cinéma en France. N’appartenant à aucune des grandes générations de réalisateurs du cinéma français, il se fait néanmoins l’héritier de tous les courants qui l’ont précédé, faisant figure de cinéaste de la continuité retrouvée.

Le naturel inimitable : les origines de la photographie au Muséum national d'histoire naturelle (1840-1880)

Thèse non numérisée. Résumé : Les sciences naturelles sont souvent décrites comme des retardataires de l’usage photographique au XIXe siècle. Le Muséum national d’histoire naturelle, plus connu pour sa collection de luxueux dessins naturalistes, abrite pourtant un important fonds photographique patrimonial, datant de cette période. Retracer l’histoire de cet ensemble méconnu permet de comprendre les conditions discrètes et complexes qui ont mené à l’adoption et à l’essor de la photographie au sein de cette institution. Des circuits économiques, des modalités techniques, des réseaux de sociabilité, des habitudes matérielles encadrent et modèlent la manière dont la photographie a été acceptée, pratiquée et utilisée à diverses fins scientifiques par les naturalistes de l’établissement. Les premiers signes d’adoption de la photographie s’avèrent précoces, avec l’apparition des premières commandes dès 1841, mais aussi avec le développement progressif d’une pratique interne du médium photographique. Les procédés reproductibles permettent l’installation pérenne de ces appareils et de ces images. À partir des années 1860, le statut institutionnel de la photographie se transforme et s’autonomise vis-à-vis de celui du dessin et ses modalités d’acquisition se diversifient, tandis que les images amassées par les laboratoires de l’établissement se glissent dans les pratiques quotidiennes des naturalistes, empruntant leurs réseaux de sociabilité, d’échanges et de récolte familiers. Le corpus photographique étudié pose à terme la question de ses caractéristiques propres, entre héritier du dessin naturaliste traditionnel et sous-genre de la photographie scientifique.

"It's only rock' n' roll" : les émissions de rock et de pop music à la télévision française de 1967 à 1981

Thèse non numérisée. Résumé : Le rock, qu'on appelle « pop music » en France jusqu'au milieu des années 1970, se diffuse plus lentement dans l'Hexagone que dans le reste de l'Occident, les yéyés tenant le haut de l'affiche durant la première moitié des années 1960. Dans la deuxième partie de cette décennie fleurissent pourtant plusieurs intermédiaires de la musique anglo-américaine dans les médias français, et notamment à la télévision dès 1967. La pop music constitue d'abord la bande-son des revendications de la jeunesse, symbolisées par Mai 68. L'ORTF, institution gaullienne, n'est guère disposé à se faire le relais de tout cet esprit contestataire. Au début des années 1970, la pop music devient même le maillon d'une contre-culture, dont les émissions spécialisées se font l'écho à la télévision, tout en parachevant la légitimation de cette musique par le déploiement de tout un discours critique. La disparition de l'ORTF, en 1974, n'ouvre pas tout de suite une ère de succès pour le rock télévisé, d'autant plus que le courant punk le rend toujours plus polémique. Toutefois, à l'aube des années 1980, le rock prépare le terrain à l'avènement d'une nouvelle télévision, celle qui s'épanouit après la fin du monopole d’État, effective en 1982. Ainsi, entre histoire de la télévision, du rock, de la jeunesse et de la contre-culture, ce travail s'attache à analyser la diffusion d'une musique étrangère frondeuse dans un écosystème médiatique lui étant a priori inadapté.; Rock, which was called "pop music" in France until the mid-1970s, spread more slowly in this country than in the rest of the West, with the Yéyés taking the lead in the first half of the 1960s.

Blaise de Monluc, lieutenant du roi et chef des catholiques de Guyenne durant les premières guerres de religion (1560-1570)

Thèse non numérisée. Résumé : À l’aube des années 1560, confrontés à l’affirmation de la Réforme, beaucoup de catholiques français attendent de leur roi Très Chrétien une réaction intransigeante. Mais la politique de concorde engagée par Catherine de Médicis sème le trouble dans les esprits et suscite des interrogations. Lieutenant du roi et chef de parti, Blaise de Monluc est au cœur du dialogue complexe qui s’instaure ainsi, peu à peu, entre le souverain et ses sujets catholiques. À travers la lutte contre les protestants, son action en Guyenne durant la première décennie des guerres de Religion est guidée par la volonté de trouver une issue à cette incompréhension naissante, en réconciliant dans les faits la fidélité à Dieu et la fidélité au prince. Les heurs et les malheurs de sa politique, et les espoirs déçus de son parcours dans le Sud-Ouest, illustrent pourtant toutes les désillusions du parti catholique.

Être homme du roi sous Louis XIV : Achille III de Harlay (1639-1712), procureur général au parlement de Paris

Thèse non numérisée. Résumé : Les parlements sous Louis XIV ont longtemps souffert d’une légende noire qui les présentait soumis à l’absolutisme du souverain. Étudier Achille III de Harlay, procureur général au parlement de Paris de 1667 à 1689, permet de réviser ce tableau tout en précisant l’étendue des attributions de cette charge à la fin du XVIIe siècle ainsi que la manière dont son titulaire les met en œuvre en fonction de sa personnalité. Son lien avec le clan Colbert constitue pour Harlay un appui au début de sa carrière mais le dessert lorsque les Le Tellier triomphent dans l’entourage royal. La place du procureur général laisse entrevoir la palette de moyens dont se sert le Parlement pour exprimer son opposition au roi sur l’enregistrement des actes royaux. Cependant, la cour parisienne voit sa liberté d’examen des lettres de clémence restreinte par une interprétation extensive de la déclaration du 24 février 1673. Si les attributions de sa charge sont encore largement exercées de manière traditionnelle, il est aussi confronté à la mise en place de procédures administratives en vue de normaliser le traitement des affaires ou à la création d’un nouvel acteur de la police à Paris. Harlay joue le rôle de conseiller spécialisé du roi dans les affaires ecclésiastiques, notamment lors de la déclaration des Quatre Articles en 1682 ainsi que pour les appels au concile de 1688 et coordonne la police des conversions à Paris, après la révocation de l’édit de Nantes. Au-delà du clivage entre soumission et résistance au roi, Harlay joue ainsi le rôle d’un intermédiaire qui tente d’harmoniser, dans la pratique du Parlement, le nouvel équilibre des institutions voulu par le roi et la nécessaire préservation de l’ordre de la justice.

Auguste de La Marck épistolier : agir à l’heure des révolutionsédition critique de la correspondance avec Mirabeau (1789-1791)

Thèse non numérisée. Résumé : Auguste de La Marck, prince d’Arenberg tient un rôle secondaire mais bien essentiel dans la Révolution française de 1789. Héritier des papiers politiques de Mirabeau à sa mort en 1791, les archives du tribun – des lettres, projets de discours et réflexions personnelles mais surtout ses notes à Marie-Antoinette et Louis XVI –, se trouvent ainsi conservées avec les archives révolutionnaires de La Marck. Après un premier projet d’édition qui voit le jour en 1851, cette nouvelle édition commentée se recentre sur Auguste de La Marck et ne présente que sa seule correspondance avec Mirabeau, écartant ainsi les lettres d’autres épistoliers. Si les archives conservées à la Fondation d’Arenberg permettent de comprendre les projets et exigences du prince ainsi que les enjeux réels au XIXe siècle autour de ces dossiers, la correspondance active et passive du prince avec Mirabeau, et les papiers laissés par ce-dernier sont un véritable témoignage de l’action de La Marck de 1789 à 1791. Des échanges fréquents, composés de billets, lettres et notes, donnent une édition de trois cents envois, composés de cent soixante-dix échanges et de trente documents complémentaires. Si l’on savait que le prince avait agi dans l’ombre de Mirabeau et de la reine, ici l’on entrevoit un homme intelligent, perspicace et persuasif, qui a su devenir essentiel à Mirabeau dans ses ambitions de conseiller la cour de France. Par ailleurs, cette correspondance fait la part belle à la révolution brabançonne, lorsque La Marck quitte Paris pour Bruxelles à l’automne-hiver 1789-1790 ; cette parenthèse brabançonne, essentiellement racontée par les mots de Mirabeau, va construire la personnalité d’Auguste d’Arenberg, et expliquer ses actes à venir. Enfin, ces lettres permettent d’en questionner d’autres et invitent finalement à redécouvrir la correspondance de La Marck avec l’ambassadeur Mercy-Argenteau, qui, après la mort du tribun, va l’accompagner dans ses choix et sa loyauté à l’Autriche.; Auguste de La Marck, prince of Arenberg played a secondary but essential role in the French Revolution of 1789.

Espace et mémoire dans l’ordre des Frères mineurs à la fin du Moyen Âge : étude et édition critique du "Provinciale ordinis fratrum Minorum" de Paolino da Venezia

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Les œuvres de Paulin Enfert dans le XIIIe arrondissement de Paris : une expérience du catholicisme social de la fin du XIXe siècle à l’entre-deux-guerres

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