16 documents
La foi soupçonnée
"La foi soupçonnée" aborde la question de la foi en rappelant les limites de la seule distinction entre foi et religion. Mise à l’épreuve des philosophies du soupçon de Nietzsche, Freud, et Marx, une foi vivante est ce qui rattache à des principes d’espérance, d’imagination, et de parole qui sont autant de ressources dans un monde contemporain irréductible à l’opposition entre capitalisme et socialisme.
Autonomie et obéissance
"Autonomie et obéissance" vise à redéfinir le sens de l’articulation entre contrainte et liberté. Ricoeur annonce que son propos n’est pas de faire part de considérations immédiatement pédagogiques, mais de retrouver l’origine d’un rapport à l’obéissance à travers une confrontation aux philosophies du soupçon et une référence à une théologie de la parole. Ce texte reprend les analyses développées dans "La parole, instauratrice de liberté" (1966), également disponible sur ce portail.
Doctrine de l’homme
"Doctrine de l’homme" examine le projet d’une anthropologie philosophique en revenant sur les enseignements issus d’une confrontation de la prédication chrétienne avec les principes de la modernité et de certains apports d’une anthropologie chrétienne.
La Parole, instauratrice de liberté
"La parole, instauratrice de liberté", publié en 1966 dans les "Cahiers universitaires catholiques", vise à redéfinir le sens du lien entre parole et liberté. La parole doit être dégagée d’une gangue morale et réinscrite dans le contexte contemporain marqué par la critique marxiste, freudienne, et nietzschéenne, avant d’être envisagée, via une "théologie de la parole", comme une source de l’action indépendante de toute philosophie du choix.
La recherche philosophique peut-elle s’achever ?
Discutant du thème de la fin d’une pensée et d’une recherche philosophiques, Ricœur rappelle dans "La recherche philosophique peut-elle s’achever ?" son attachement au principe d’une systématicité et d’une rationalité comme étant inséparable de l’inachèvement constitutif de cette pensée et de cette recherche. Il se réfère aussi à son lien plus personnel à une perspective kérygmatique, entre le discours sur une origine radicale héritée de la psychanalyse et celui sur une fin ultime instituée par la métaphysique hégélienne, comme source de son rapport au philosophique sans qu’il faille, pour autant, confondre cette source avec le philosophique lui-même.
Sciences humaines et conditionnements de la foi
"Sciences humaines et conditionnements de la foi" est la transcription d’une conférence dans laquelle Ricœur analyse la tension entre religion et foi en intégrant le point de vue critique des sciences humaines. Tout en reconnaissant les apports décisifs de ces sciences, son but est de rappeler leur limitation pour expliquer le rapport foi-religion afin de favoriser des recherches qui viseraient davantage à comprendre ce rapport.
La crise de la démocratie et de la conscience chrétienne
"La crise de la démocratie et de la conscience chrétienne" soutient la nécessité de l’engagement chrétien en faveur de la démocratie et du politique ; les dangers émanant des régimes fascistes et totalitaires sont venus rappeler encore davantage cette nécessité.
Socialisme et christianisme
"Socialisme et christianisme" s’attache à montrer les raisons pour lesquelles l’engagement chrétien conduit nécessairement à un engagement en faveur du socialisme, tout en maintenant une vigilance à l’égard des conditions concrètes de l’action dans le monde social.
Le risque
"Le risque" renvoie à une thématique centrale de la philosophie ricoeurienne : l’action. Le risque et l’action sont abordés sous l’angle d’un investissement réel dans le monde social et politique ; ils sont situés précisément entre les plans mieux assurés et plus confortables de la raison et de la foi.
Croyance
"Croyance" est un article de synthèse examinant le sens de ce concept à travers l’histoire de la philosophie. Afin de rendre compte du point de vue d’une philosophie de la connaissance ainsi que celui d’une philosophie de la religion, Ricœur distingue, dans son parcours, le rapport entre croyance et opinion et le rapport entre croyance et foi.
Pharisiens et chrétiens
"Pharisiens et chrétiens" revient sur l’opposition entre chrétiens et pharisiens afin de la sortir de la dimension de violence qui lui est associée depuis un point de vue chrétien et à partir des Évangiles. Ricœur examine le contenu du message pharisien en affirmant la nécessité de reconnaître une évolution parallèle du judaïsme et du christianisme ; il revient sur l’expérience paulinienne d’une opposition aux pharisiens ; il réévalue le point de vue des Évangiles en rattachant le pharisianisme à une éducation par l’échec universalisable à d’autres situations, y compris au sein du christianisme.
"Mon" Jésus, méditations sur des textes d’Évangile
La "Préface" à "Mon Jésus, méditations sur des textes de l’évangile" de Louis Simon, rapporte l’intérêt du philosophe pour les prédications de celui qui a aussi été son pasteur. Ricœur rappelle, à cette occasion, qu’on ne peut faire l’économie de la tension entre les discours relevant de la foi et ceux renvoyant au plan culturel de la religion.
La pensée protestante aujourd’hui, déclin ou renouveau ? 4, Paul Ricœur, "La voie christique n’épuise pas le rapport au fondamental"
"La voie christique n’épuise pas le rapport au fondamental" est un entretien donné dans le cadre d’une enquête de l’hebdomadaire "Réforme" sur la situation contemporaine du protestantisme. Ricœur y affirme, d’une part, la nécessité d’un approfondissement de la singularité de la foi chrétienne et, d’autre part, l’irréductibilité d’une conception universelle d’une déité à cette approche chrétienne.
Paul Tillich et le symbole religieux
La préface de Paul Ricœur à l’œuvre de Jocelyn Dunphy, publiée en 1971, constitue une réflexion sur le problème du symbole dans l’œuvre de Tillich. Cette approche est le résultat de l’analyse des trois niveaux de symbolisme, le symbolisme ouvert, le symbolisme structurel et le symbolisme de base, qui permit à Dunphy reconnaître dans le symbole la prise de ce qui est sur ce que nous disons.
Foi et philosophie aujourd’hui
"Foi et Philosophie" est une communication prononcée en 1972 et reprise pour honorer le centième numéro de la revue "Foi Éducation", qui porte essentiellement sur le thème de la puissance poétique du langage.
L'homme de science et l'homme de foi
"L’homme de science et l’homme de foi" porte sur l’existence d’une pluralité d’ordres de vérité, celui de la science et celui de la foi, depuis que la Renaissance et la Réforme ont fait éclater la synthèse médiévale. Il s’achève sur l’affirmation d’une unité de la vérité qui n’est possible qu’en espérance.