"Considérations éthiques et théologiques sur la Règle d’or" est un texte publié dans "L’interprétation, un défi de l’action pastorale", édité par J-G. Nadeau, qui anticipe sur des développements de la "petite éthique" dans "Soi-même comme un autre" (1990). Ricœur se concentre sur une perspective religieuse commune à une analyse éthique et à une réflexion théologique sur la violence et le mal.

"Le religieux et la violence" vise à reconnaître un rapport à la violence qui est interne au religieux, tout en demeurant irréductible à une conception psychologisante ou sociologisante de ce lien. Revenant sur le modèle de la violence sacrificielle mis en oeuvre par René Girard à travers la figure du bouc émissaire, Ricoeur y perçoit un modèle anthropologique permettant de relier étroitement le fait religieux à la question de la violence et la question du religieux au fait de la violence.

"L’histoire autrement" est un texte de Ricœur publié en conclusion des actes du colloque "Emmanuel Levinas et l’histoire" qui s’est tenu à Namur en mai 1997 et fut publié en 1998 sous la direction de Nathalie Frogneux et Françoise Mies. Ricœur effectue une synthèse des différentes communications qui ont été faites lors de ce colloque.

"Le risque" renvoie à une thématique centrale de la philosophie ricoeurienne : l’action. Le risque et l’action sont abordés sous l’angle d’un investissement réel dans le monde social et politique ; ils sont situés précisément entre les plans mieux assurés et plus confortables de la raison et de la foi.

"Dictature militaire ?" témoigne de l’antimilitarisme et du socialisme révolutionnaire de Ricoeur dans les années 1930. Il est alors confronté à une impasse entre, d’une part, un régime et des institutions faibles, mais légitimes, et, d’autre part, l’idéologie de l’ordre, la violence, et l’hubris du pouvoir.

"Table ronde. Échanges de Jean-Gérard Rossi, Mireille Delbraccio, Jacques Garelli, Olivier Mongin avec Paul Ricœur" est un entretien revenant sur les rapports de Ricœur à la philosophie analytique, sur la question de l’identité narrative, sur le rapport entre monde et ontologie, et sur le rapport de la démocratie à des mémoires plurielles.

"Le dialogue des cultures. La confrontation des héritages culturels" aborde le problème des relations interculturelles en revenant, depuis les conflits interreligieux passés jusqu’à une certaine indifférence contemporaine, sur l’évolution de la question de la tolérance. Est soulignée la nécessité d’une cofondation du sens de l’intolérable à partir des promesses non tenues du passé.

"Les religions, la violence et la passion. Pour une éthique planétaire" est le résultat d’un entretien entre Hans Küng et Paul Ricœur, dont le thème est principalement inspiré du "Manifeste pour une éthique planétaire" dont ils visent à refléter la construction d’un projet d’éthos planétaire, capable d'inspirer l’amour et la paix dans le monde.

Les textes parus dans "Intervenir ? Droits de la personne et raisons d’État" soulèvent des enjeux éthiques, politiques et juridiques posés par les interventions humanitaires, armées ou visant à contrer l’exclusion sociale. Ces enjeux surgissent dans l’intervalle qui s’ouvre entre les deux pôles fondamentaux du problème que constituent la souffrance des victimes à secourir ou soutenir et la violence potentielle inhérente à la réalisation du secours. Ricœur suggère que la légitimité morale, politique et juridique d’une intervention dépend de la manière dont elle tient compte tout à la fois du droit d’accès aux victimes qui appellent au secours, du devoir d’assistance que cet appel impose comme un impératif aux témoins de la souffrance, de la souveraineté des États et du caractère potentiellement violent et intrusif des interventions. En l’absence d’une règle stricte et universelle permettant de trouver l’équilibre entre ces différents critères et de déterminer ainsi quelle intervention est légitime dans une situation donnée, l’exercice de la sagesse pratique (phronêsis) s’avère chaque fois nécessaire.

Véritable tract anticolonialiste, "La question coloniale" établit en 1947 cinq principes qui doivent guider chaque citoyen français dans sa responsabilité pour l’action de son État.

"Pour une éthique du compromis" est un entretien avec le rédacteur en chef et le fondateur de la revue Alternatives non-violentes. Ricœur y établit une série de distinctions importantes, notamment entre non-violence et pacifisme, non-violence et compromis, et discute des auteurs comme Éric Weil et Hannah Arendt.

"Le conflit : signe de contradiction ou d’unité ?", texte de l’intervention de Ricœur à la 58e "Semaine Sociale de France" (Rennes 1971), propose une interprétation conceptuelle et socio-politique des "conflits propres aux sociétés industrielles avancées".