La Compagnie de Fives-Lille : heurs et malheurs d’un fleuron de l’industrie mécanique et métallique française (1861-1958)
À propos
Thèse non numérisée. Résumé : Dans la fièvre industrielle du Second Empire, deux entrepreneurs belges ayant acquis une grande expérience dans les entreprises de chemins de fer et de travaux publics, Basile Parent (1807-1866) et Pierre Schaken (1793-1870), associés à d’habiles ingénieurs, décident en 1861, de fonder la Compagnie de Fives-Lille. Bien qu’arrivée dans le secteur tardivement par rapport à ses concurrentes, la société, pensée dès le départ comme une grande entreprise connaît une ascension fulgurante. Grâce aux réseaux des deux fondateurs et à la convention de participation qui la lie à la société de Jean-François Cail, elle connaît un essor fulgurant et parvient rapidement à se hisser parmi le groupe de tête de constructeurs de locomotives. À partir de 1870, la compagnie oriente également son affaire en direction de l’équipement de l’industrie sucrière. Mais quand la conjoncture économique se dégrade à partir des années 1880, il lui faut repenser ses structures et envisager des solutions. Les progrès permis par la seconde révolution industrielle l’encouragent ainsi à renouveler ses fabrications. Après la Première Guerre mondiale, vient le temps des adaptations. Locomotives électriques et infrastructures en béton se substituent à la vapeur et aux infrastructures métalliques. Sur le marché international, l’entreprise doit faire face à une concurrence de plus en plus rude, l’amenant à envisager un futur commun avec son ancienne alliée puis concurrente, la Société des anciens établissements Cail. L’histoire de Fives-Lille entre 1861 et 1958 est donc celle d’une continuelle diversification.